L’HISTOIRE DU CLUB
UNE NAISSANCE DANS UN CONTEXTE PARTICULIER
En 1984, une querelle au sujet de la gestion du réseau souterrain des pertes de Thémines (tout juste découvert et exploré), partage la communauté des spéléos du Lot. Sous l’impulsion de Hervé et Gaston Canet, l’idée de mettre en place un club de spéléo à Thémines même séduit un poignée « d’autochtones » intéressés par ce sport.
Et voilà qu’en décembre 1985, le TRIAS est créé. Le choix du nom, après bien des propositions toutes les plus amusantes les unes que les autres (ROTS- RATS-SCTR-TRIs et même SOT) s’est arrêté sur l’ère géologique qui fait l’acronyme :
Thémines – Rueyres – Intercommunale – Association—Spéléologique : TRIAS
Des 7 premiers membres, seuls les Canet font de la spéléo. Hervé participe aux explos à Thémines, Padirac, Lacarrière. Les autres découvrent alors la spéléo.
La mairie et le CDS voient dans ce club un interlocuteur obligé, sinonintéressant. La querelle concernant la gestion des pertes se tasse tout comme les explos dans les galeries. On existe !!
LES ANNEES 85-94 : DES ACTIVITES TOUS AZIMUTS
Les années se succèdent et les nouveaux membres se multiplient. Du noyau dur, demeureront les Canet, quatre quadragénaires en bleu de travail, et les premiers jeunes bien motivés : Hervé, Alain, Flavien, Roger, Lionel et moi, puis ensuite, Magalie, Fred et Kathy.
L’activité principale du TRIAS est alors la désob, des milliers de seaux remontés de puits naturels, de trous à blaireaux excavés. Bilan : deux jolis puits vidés sur 17 mètres de profondeur au Mas du Causse (avec chèvre sur moyeu et bidon de 100 litres) et un sol « indynamitable. »
Le TRIAS va faire des trucs bizarres : descendre le club du 3ième âge d’Aynac au fond de Roucadour, les jeunes de la MJC de St Céré à Marut et, une flopée d’adolescentes seront amenées par les plus jeunes à Marut, Issendolus, Assier (en Mob et échelles de cordes s’il vous plaît , la séduction passait par là croyait-on). Le TRIAS va aussi nettoyer tous les ans les pertes de Thémines. Cela consistait à remonter des mètres cube de bois, les ballons du club de foot, les charognes et même un message dans une bouteille jetée à Anglars (Sources de l’Ouysse). Bref, tout ce qui obstrue les Pertes.
Ce n’est pas tout. On va aussi grâce aux centaines de diapos d’Hervé, organiser des soirées à Rueyres, Thémines et même aux confins du Lot et du Cantal. Et, question audiovisuel, la cerise sur le gâteau sera le tournage (avec acteurs, éclairagistes et caméramen) d’un film en super 8 dans les Pech Lavayssière. C’était en 1989, année du record de participants jeunes pour l’époque. Pour simplifier, nous étions une bande de théminois qui du vendredi au dimanche, au café, parlait sorties spéléo et… sorties tout court.
Pour clore cette époque, rappelons que nous sortions aussi avec les spéléos du Lot et même avec des spéléos dijonnais, aussi pochtrons que nous. On participait au Spéléo Secours, à quelques sorties EFS, à trois expés à Padirac, expés à Foissac, Lacarrière (une crue y coincera une nuit 13 spéléos dont 2 du TRIAS), La Combe aux Prêtres en Bourgogne…Nous avions même fait de la première à Thémines !!
Et puis, les études, les enfants, les départs vers d’autres régions vont faire éclater ce groupe. Il en reste une somme colossale de souvenirs cocasses (sorties aventureuses, cuites souterraines…)
ANNEES 1995 – 2001 : LES VACHES MAIGRES
Avec 6 membres au club ( parfois 4, parfois 10), 40 mètres de corde et 10 amarrages, le TRIAS tourne au ralenti. Cependant, contre vents et marées, les sorties et les désobs se poursuivent. On continue le nettoyage des pertes qui, depuis, ne se mettent plus réellement en charge. C’est aussi l’époque où les Pertes de Thémines sont classées aux Monuments Historiques et où le Prefet impose un accès réglementé par le Lac Blanc. Le Maire, le CDS et le TRIAS obtiendront un accès autorisé par mois, à l’exemple de ce qui se fait à la grotte du Cirque (Assier).
Pendant cette « traversée du désert » on systématise les sorties saucisses-sèches-magrets-grillés et les AG pâté/apéro…On n’est jamais trop prudent.
ANNEES 2002/2010 – AUJOURD’HUI : LA DYNAMIQUE GUICHOTIENNE
Puis arrive Marc. Initié au Trias en 2000, pris en main par Souillac pour faire de la « vraie » spéléo, il devient rapidement le moteur du groupe. Avec lui, les sorties redeviennent presque sportives et on redécouvre le descendeur et le croll. Il jette aux ordures notre brave corde de 40 m et nos échelles de câbles. Peu à peu, de par sa sympathie et son enthousiasme, le nombre de fédérés augmente. Il participe activement à la vie spéléo départementale (FFS, EDS, Spélo-Secours…) Avec lui, le TRIAS reprend vie : le club fait un tabac auprès du public lors des premières journées nationales de la spéléo, plusieurs membres participent aux sorties EDS du CDS…
Aujourd’hui, le TRIAS, c’est plus de 20 licenciés, 3 groupes qui ont leurs activités propre (Pierrot, Jean-Claude et les désobeurs, les périgourdins dans le Périgord, Marc, Jéjé, Nadir, Emilie dans les grandes explos avec les gars des clubs du Lot). Mais on ne change pas un canard qu’on gave et le TRIAS reste un lieu où l’intendance est une question de vie ou de mort, où on vénère autant Martel que Montal (le boucher / charcutier), et où le P 51 est plus une boisson anisée qu’un puits assez profond. Bref, un club de copains...et de copines.

Et pourquoi un canard , hein ? Et bien parce que le canard est un animal qui aime marcher dans la ......gadoue et puis ce palmipède est un animal dont la sympathie est proportionnelle à son gavage....si vous voyez ce que l'on veut dire....
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